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(langue : anglais)
Ce deuxième volume de la collection » Les grandes saisons de l’art chrétien » nous ouvre cette fois à la réalité orientale de la chrétienté. Comme on le sait, du VIe au XIIIe siècle, l’architecture, tant religieuse que civile, l’éclat des mosaïques, le faste des cérémonies et la beauté envoûtante des offices célébrés à Byzance exercent une véritable fascination, non seulement sur l’Europe mais aussi sur les Perses, les Turcs, les princes et lettrés arabes. Les trésors amassés dans la cité du Bosphore excitent toutes les convoitises, jusqu’à pousser les Vikings de Scandinavie à descendre en Méditerranée, les Croisés à piller Constantinople, les Perses à s’acharner vainement sur le siège de la ville et les Vénitiens à faire de la Sérénissime une somptueuse vitrine de ce qu’il y a alors de plus accompli au monde : l’exemple byzantin. Les limites territoriales de ce monde dépassent de loin les frontières de l’empire. Elles incluent la Turquie actuelle, la péninsule balkanique, la Russie, l’Ukraine, certaines parties de l’Italie, la Syrie, la Palestine, les pays caucasiens – Géorgie et Arménie -, l’Egypte copte, la Nubie et l’Ethiopie, même si ces deux derniers pays se distinguent par un langage plastique nettement plus autonome que les autres. Quelques implantations byzantines en Scandinavie constituèrent encore des îlots à l’extérieur de cette zone déjà immense. C’est cet art byzantin, dans tout son rayonnement, qui est le sujet de ce volume. Dans une première partie, Tania Velmans traite de la peinture murale byzantine et de son iconographie pour nous en faire mesurer la richesse thématique et symbolique, en retraçant les grands courants artistiques et les mouvements d’idées qui les sous-tendent et en analysant les décors les plus révélateurs. Une bonne place est faite au cadre historique et géographique, à l’évolution de la théologie (hérésies, iconoclasme, controverses, courants mystiques), aux textes et aux chants liturgiques dont l’influence sur l’art est prépondérante à la fin du Moyen Age. Dans la seconde partie, Vojislav Korac et Marica Suput abordent de façon approfondie l’architecture byzantine dans ses moments les plus significatifs : au VIe siècle, temps du grand essor de Byzance ; au IXe siècle, où elle se renouvelle avec l’intégration des peuples slaves, avant de connaître une dernière renaissance après 1261, date de la reconquête de Constantinople et de la restauration du pouvoir byzantin. L’illustration très riche de ce volume rend compte de ce déploiement grandiose du » modèle byzantin » à travers toute la partie orientale de la chrétienté et bien au-delà. Elle présente à la fois les monuments les plus célèbres et des édifices peu ou pas connus qui manifestent bien l’incroyable » rayonnement de Byzance » durant tout le Moyen Age et sa place dans l’histoire de l’art chrétien.
Tania Velmans, l’une des principales spécialistes de la peinture murale byzantine, est directeur de recherche au CNRS. Elle dirige un séminaire à l’Institut national de Langues et Civilisations Orientales (INALCO). Elle a publié de nombreux ouvrages sur l’art byzantin et sur l’art géorgien et des orients chrétiens, ainsi que sur les icônes byzantines.
24 cm x 32.5 cm
320 pages
117 illustrations en couleurs
267 illustrations noir et blanc
Couverture reliée sous jaquette