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Guerres ethniques, « purification ethniques », mais aussi minorités (à protéger), indentités (à respecter) : l’ethnicité est-elle, comme la langue d’Esope, la pire et la meilleur des choses? On trouve ses formes de représentation loin dans l’histoire, dans les jeux de pouvoir entre conquérants et autochtones. Depuis le XIXe siècle, elle apparaît, avec l’érection des nationalités, comme le principe organisteur de l’espace européen.
Pourtant, la science sociale a régulièrement échoué à donner une définition universelle de l’ethnie? C’est que l’ethnicité est avant tout une façon élémentaire – et, en un sens, arbitraire – de classer l’autre et le semblable, une manière sommaire d’ordonner le monde, et c’est la simplicité de cette logique rudimentaire qui la rend particulièrement adaptée à l’âge de « l’Etat scientifique » et à l’ordannance du monde moderne. telle est l’hypothèse que sutiens l’auteur, s’appuyant sur l’exemple réccurent des entités balkaniques : la Yougoslavie, conçue au XIXe siècle et dont la vie se confond avec le « court XXe siècle »; la Macédoine, de l’éphémére République de Krusevo à la fragile République protégée par l’OTAN; les Valaques, ancien peuple de pasteurs doté d’une récente identité emblématique.