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Traduit de l’allemand (Autriche) par Jacques Lajarrige
Au terme de « patrie» l’écrivain et journaliste autrichien d’origine serbe Milo Dor préfère celui de «chez-soi ». A travers ses tableaux de voyage, il explore avec minutie un sentiment d’appartenance à cette Mitteleuropa au sein de laquelle il se sent partout « chez lui». Au fil des pages, il évoque tout naturellement mais aussi fort savamment faits historiques et culturels, portraits évocateurs (Tycho Brahé, Kafka, Lazare prince des Serbes, l’empereur du Mexique Maximilien, frère cadet dl.’ l’empereur d’Autriche François-Joseph, Marco Polo), paysages typiques et atypiques de cette Europe centrale si bien et si mal connue : la Voïvodine, où Milo Dor vécut enfant, les grandes capitales baignées par le majestueux Danube (Budapest. Belgrade, Vienne), mais aussi les cités et la côte de l’Adriatiqut’ (Venise, l’Istrie, Trieste, Dubrovnik) ainsi que la clarté ensoleillée de la Toscane et de la Lombardie, puis la Tchécoslovaquie et sa capitale, Prague, où l’histoire guette le visiteur à chaque coin de rue.
Tels sont les contours d’une géographie à la fois réelle et sentimentale qui apparaît à Milo Dor, au-delà du nationalisme étriqué et générateur de barbarie, comme une «plus grande patrie », où présent et passé se conjuguent inlassablement et dont la signification dépasse largement la notion de simple espace géopolitique.