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Réponse aux critiques et aux calomnies
par Vasilije Krestic et Kosta Mihailovic
de l’Académie serbe des sciences et des arts
Traduit du serbe par M. Despot
Si les crimes réels ou supposés des Serbes dans la guerre civile yougoslave reçoivent en Occident un écho démesuré, si des dirigeants élus du peuple serbe sont inculpés par un Tribunal pénal international, c’est, dit-on, parce que les Serbes, à la différence des autres, ont mené la guerre au nom d’un programme d’extermination. Et si les crimes de leurs adversaires sont passés sous silence, c’est qu’ils ne furent qu’une réaction, violente mais légitime, à un génocide planifié.
Le seul document avancé comme preuve de ce projet est le Mémorandum rédigé en 1986 par une commission de l’Académie serbe des Sciences et des Arts. En France, la thèse du complot fomenté par l’intelligentsia et le pouvoir serbes n’est pas seulement colportée par des activistes médiatiques, mais encore officialisée dans un manuel scolaire.
Le manifeste où cette théorie aurait été élaborée, le voici, précédé d’une Réponse aux critiques et aux calomnies rédigée par deux de ses auteurs. A l’aide d’une documentation détaillée, cette mise au point explique et démontre les faits suivants :
1. Que le Mémorandum fut dérobé et divulgué en cours de préparation par le régime communiste yougoslave et qu’il ne fut jamais, ni ne put être, adopté par l’Académie serbe des Sciences et des Arts.
2. Que l’écrivain et académicien Dobritsa Tchossitch (Dobrica Ćosić), dénoncé comme auteur de ce texte, n’a pas pris part à sa rédaction.
3. Que le Mémorandum ne fut ni commandité ni adopté par la politique officielle de la Serbie, mais au contraire combattu ou dédaigné par celle-ci.
4. Que les rumeurs répandues en Occident à propos de ce texte sont intégralement reprises de la propagande diffusée par les républiques sécessionnistes avant et pendant la guerre civile.
Quant aux incitations à la guerre et au nettoyage ethnique que contiendrait ce document, le lecteur aura loisir de les chercher lui-même dans la traduction intégrale proposée en annexe.
Vasilije Krestić, historien, et Kosta Mihailović, économiste, sont deux membres éminents de l’Académie serbe des Sciences et des Arts. Ils firent, en 1986, partie de la Commission chargée de rédiger le Mémorandum.