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« Il y a dit-on des villes trop pressées par l’Histoire pour soigner leur allure. Ainsi cette cité celte née Singidunum en 298 avant Jésus-Christ. Assise sur un promontoire rocheux surplombant le Save et le Danube mariant là leurs eaux, offrant une vue imprenable sur les plaines qui annoncent la plate et paisible Hongrie, Belgrade bénéficie d’un emplacement géographique de rêve. Conséquence : son destin ressemble à in cauchemar. »
Belgrade, capitale de la Serbie, au confluent de la Save du Danube, a toujours suscité les convoitises. Objet de dizaines de rafistolages de fortune et de cinquante ans de socialisme, victime d’une réputation sulfureuse dans les années 1990, Belgrade n’a peut-être pas l’aura de Vienne ou de Prague, mais son charme tient à son âme singulière, niché partout : dans les plafonds Art déco de l’Aéroklub, sur les quais de la gare où s’arrêtait jadis l’Orient Express, sur les étals du marché de Zeleni Venac, dans le cœur de l’église Saint-Marc ou sur le dôme de la cathédrale Saint-Sava. Et aussi dans la marc des cafés turcs e la crème des gâteaux autrichiens de l’hôtel Moskva, dans le regard impavide des joueurs d’échecs du arc du Kalemegdan et la démarche des jeunes filles aux jambes interminables rue Knez-Mihajlova…Des lieux, des hommes et des vies à découvrir sur les traces de Victor Hugo, Albert Londres, Gérard de Villiers, Ivo Andric, Patrick Besson, Claudio Magris, Lawrence Durrel et bien d’autres.
« Il fut un temps où la route qui menait de Paris à Belgrade était celle du cœur. » par Sébastien Lapaque, Le Figaro
Jean-Christophe Buisson est rédacteur en chef de service culture au Figaro Magazine. Il est auteur de la première biographie de général Mihailovic en français « Héros trahi par les alliés », d’un roman sur l’héroïque général de l’Armée rouge, Andreï Vlassov « Il s’appelait Vlassov » et d’un essai sur le mai 1968 « Maos, Trotskos, Dodos ».