Traduit du serbe par Jean Descat
Sous le ciel étoilé d’une nuit d’été, deux campeurs se préparent au sommeil. Au même instant, dans un train, un homme songe à la mort prochaine qu’il a choisi de se donner dans son Monténégro natal.
Ces destins n’ont aucune raison de se croiser… Mais la mort, parfois, tire les ficelles. Pourquoi l’instinct de chasse s’éveille-t-il au coeur des joyeux compagnons ? Pourquoi des promeneurs anonymes, des paysans tranquilles se joignant à eux se transformeront-ils en meurtriers ? Pourquoi la solidarité dans la chasse et dans la haine leur donne-t-elle soudain une raison d’être ? Et pourquoi l’homme qui voulait mourir ne le veut plus, pourquoi l’instinct de survie s’est-il à son tour éveillé en lui, pourquoi se lance-t-il dans une fuite éperdue ?
Aux confins de la mort, La bouche pleine de terre est un récit haletant et puissant, en même temps qu’un magnifique poème de l’existence et une méditation, grave et altière, sur la destinée humaine.