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Histoire de la vie, de l’oeuvre et du milieu de Bojidar Karageorgevitch, artiste parisien et prince balkanique
Yougoslave, natif de Belgrade, d’éducation française, naturalisé britannique, Stevan Pavlowitch a vécu en Belgique, en Roumanie, en Suisse, en France, en Italie et en Angleterre. Après s’être occupé de relations publiques et de journalisme, il enseigne l’histoire des pays balkaniques à l’Université de Southampton depuis 1965. En marge de travaux sur l’histoire contemporaine de la Yougoslavie, il a suivi Bojidar Karageorgévitch à travers l’Europe, de Camaret à Topola, de Stockholm à Venise, du Mont-Athos à Versailles. Il a retrouvé et relevé les traces de· la vie, de l’œuvre et du milieu de celui que ses amis appelaient « Bijou d’Art », artiste polyvalent de la Belle Epoque et cousin du roi Pierre 1er de Serbie. Né riche et mort pauvre, perpétuel exilé, voyageur et curieux, polyglotte déraciné, l’auteur d’un ouvrage sur l’Inde qui fut un succès de librairie à Paris, à Londres et à New York, artisan du Marais devenu l’un des plus fins orfèvres de Paris, ce descendant de Georges le Noir fut aussi l’ami de Sarah Bernhardt, de Marie Bashkirtseff, de Loie Fuller, de Pierre Loti, d’Anton Bruckner, de Hugo Wolf, des peintres symbolistes et intimistes, Bolivar avait aussi des socialistes parmi ses amis. Ayant des tendances homosexuelles, il entretenait des relations équivoques avec les femmes. Avec les moyens traditionnels de son solide métier d’historien, Stevan Pavlowitch, intéressé par les accidents de l’histoire et par les contre-courants, a retrouvé un de ces Européens «à la croisée de l’alpha et de l’oméga, de l’Ouest et de l’Orient ». Cet artiste et ses familiers sont des témoins marginaux en qui l’on sent palpiter une société, un genre de vie et, surtout, des courants de goût.